dimanche 29 novembre 2009

La Rochelle et ses 4 saisons durant le marathon


La course à pied et un délicat dosage de 3 éléments : la nutrition, l'entraînement et la récupération. Pour la préparation de ce marathon il m'a fallu faire un affûtage à 67kg pour supporter et cadencer correctement ma foulée. Suivre doctement mon plan d'entraînement, analyser chaque sortie et enfin adapter des techniques de récupération active.

Bref ! me plier à une discipline de vie pas toujours facile pour mon entourage... non merci ! pas de rillettes ce soir chérie, par contre je reprendrais volontiers de ses délicieuses pâtes froides ...

13 semaines d'entraînements à raison de 4 sorties hebdomadaire. On dit, à juste titre, que le plus difficile n'est pas le marathon en soi mais la constance dans l'entraînement à cette épreuve... eh bien... je le confirme car dans les 2 cas j'ai souffert ! Oui une réelle souffrance physique et surtout mental.

Comme toujours après un 1er marathon ou l'objectif est de le finir (marathon de Paris 2008 diaporama-BD ici). Pour le second avec l'assurance en sus, on s'imagine "faire un temps"... je m'étais fixé 3h30... le "coacheu" m'a regardé avec des yeux d'un Chabal auquel on lui aurait confisqué son ballon de "ruby"... "Si t'arrives sous les 4 heures ce sera  déjà bieng !"

Or donc, me voila parti à La Rochelle. Un couple d'amis, "coureux" locaux m'hébergent et me donnes de précieux conseils sur ce parcours avant l'épreuve du lendemain.
Dimanche, 7h30 petit matin frisquet dans le sas du départ quai Maubec. Au coup de revolver tout s'enchaîne dans ma tête, concentration sur ma longue course. Au début tout va bien et ce malgré une météo extraordinaire, le froid, la grêle, la pluie puis d'un coup un soleil ardent et enfin un vent marin soutenu !

Je garde un bon rythme, Jean Marie qui m'accompagne les 6 premiers kilos me prévient : "boudiou ! tu vas trop vite !" je n'en ai cure et les 10 derniers kilomètres vont être dur, très, très dur ... et il les feras avec moi.
La fatigue musculaire se fait sentir au kilomètre 32. Mentalement je m'enferme dans mon objectif, ne supportant plus les paroles réconfortantes de Jean Marie. Je suis sur mon souffle suivant du regard les coureurs devant moi, j'ai une terrible envie de dormir ! Le vent constant me glace exacerbé par la transpiration. Le dernier kilomètre malgré l'ambiance festive sera un calvaire sous mon crane. Je franchis la ligne d'arrivée en 3h46.
 Du monde, beaucoup de monde, je me sens pâle, nauséeux, somnolent, grosse fatigue. J'ai envie de m'asseoir ou est Jean Marie ? Je me trompe de chemin avec ma bourriche d'huîtres. Puis avec fulgurance j'ai une violente tétanie dans les jambes... je m'assois, raide sur le marche-pied d'un abri de porte...me prostre...un passant s'arrête, me dévisage, c'est Jean Marie affolé ! Je l'entends à peine, lui il comprend très vite. Me mettant les jambes en l'air un instant, il m'amène en me soutenant au poste de la croix rouge.
Je frissonne de partout, des tremblements qui empêcheront par 4 fois de prendre le pouls. Les 2 oxymétres ne capteront rien tellement mes doigts frigorifiés étaient exsangues. Finalement après avoir mâchouillé 2 fruits confit, je me sens mieux, direction chez Jean Marie et Fanny pour une bonne douche chaude. Bien-sûr en route  je dépose une magnifique gerbe en hommage à la conduite du pilote.

Puis douche, dodo 1h00... étonnamment je me réveille en pleine forme pour reprendre le TGV de Paris.

Que s'est-il passé ?

Hypoglycémie + début d'hypothermie, appelez moi Hippo !

Un grand merci à Jean Marie et Fanny qui m'ont assurés un accueil formidable.

...



Épilogue trash/gore :

En arrivant chez moi, je me suis aperçu que j'avais saigné du sein par le frottement de mon vêtement durant la course. Comme il était de couleur noir donc invisible, le rouge du sang est sorti après trempage ....
Après une semaine perte partiel de l'ongle de mon orteil, certainement il manquait une demi pointure de plus à ma chaussure.

Cela s'appelle acquérir de l'expérience !

dimanche 22 novembre 2009

La bouclette de Muriel dans 17ème

Ce sentant en forme Muriel voulait finir en beauté l'année... au débotté donc nous trouvâmes "les boucles du 17ème". Une course de 10km (2X5Km) dans le... 17éme of Paris.
je vais donc servir de "Lapinou" pour cette course, histoire de courir 1h00 (bien-sûr nous serons en deçà .... ;-) avant le marathon de La Rochelle dimanche prochain..

Finalement Thierry va se tester aussi ... résultats !


Com'dab les circonstances atténuantes :




La raison médicale : "Ben .... J'ai mal la, la et puis la .... tu vois Muriel ?"







Raison d'un Optimisme trop important pour être réalisable : "Oui, je suis prête pour 50 minutes de bonheur ..."




...la réalité est la plus cruelle des désillusions !



Muriel en plein effort dans le 7ème Kilo, 39:26.




Nonobstant les objectifs à atteindre les résultats sont honorables ne connaissant pas le terrain au préalable ... rues étroites, allumettes, voiture en stationnement, section avec pavés, relance car rues à angle droit ou aiguë...

Ici pour le diaporama-BD                            Là pour les photos