samedi 8 août 2015

L'adieu au Coacheu - le texte -

En préambule...

Lors du dernier BBQ improvisé chez Jean-Marc et Christine, on m'a demandé de faire un speech lors de la remise des cadeaux d’adieux au nom de tous les Tranquilous. 

L'heure tardive et la "limonade mentholée" de Sophie a quelques peu troublés mes idées et mon propos. Heureusement qu'un blog sert aussi a mettre au propre ce que l'on a dit dans un sale désordre.
C'est donc avec un cœur au bord du vide que je poste ce message. Sensation similaire que chaque coureur a une fois ressentie. Même si les jambes avancent par un sursaut de la volonté, celles-ci en réalité ne vous commandent plus et la pensée devient aussi lourde que vos pas.
Ce sentiment m’a pris à l'annonce du départ pour Toulouse de Jean-Marc et de Christine... Un septembre solitaire se profile.
Pardonnez cet épanchement teinté d'un bleu peu usuel de ma part mais vous le savez tous, le cœur est le muscle le plus insolent de toute l'anatomie. Cet organe est fantasque, il dicte nos raisons et règne sur nos corps.

Je vais donc feindre de ne pas avoir d'affect ni de dépit. De montrer le simple blanc de l'esprit qui noircira cette page !



Au Tranquilou et à tout ce qui ne reviendra plus.

A l'instar de la nature, la vie de l'homme est régie par des cycles.
L'espace d'un instant, les nôtres se sont croisés par la puissance du hasard. Je ne sais si un jour je retrouverais ces beaux destins qui en courant redeviennent enfant.
Le soir au côté d'une Marne silencieuse, le vent siffle à mes oreilles. Des nuages roses glissent sur ce miroir ou se reflètent les sourires des Sophies, Marc, Thierry, Caro, Greg, Nadine, Fifi, Jean-Paul, Christine, Luc, Krystelle, Mika, Pierre-Yves, Mathilde, Laurence, Yvon, Dominique, Agnès, Karine, Steph, Fred, Philippe, et bien-sûr …le rire de Muriel. 
Mes meilleurs compagnons sur le cœur.

Comme après un départ pour une longue course, nous partageons le souffle, ensuite seul l'esprit flotte et nos êtres résonnent. Nos corps sont tendus vers cette ligne finale qui une fois franchi emplira nos poumons et nos âmes d'une joie puissante.
La main qui serre le oui de l'arrivée et abandonnera sur le bord des chemins nos vanités, nos envies de reconnaissance, notre gout du paraître. Cette légèreté retrouvée nous autorisera à nous retourner sur ce parcours et de voir, ce qui a bougé et ce qui est demeuré intact en chacun de nous.

Tu ne seras plus présent Jean-Marc pour nous montrer les mouvements de nos cœurs, les maladresses de nos corps mais nous savons bien que le temps console du temps et que l'esprit demeure. 

Un doux silence résonne quand je pense aux Tranquilous, aux blancs de leurs rires, aux bleus de leurs pleurs et aux âmes heureuses que nous avons partagés grâce à toi.


Merci Christine, merci Jean-Marc… Adesias!





Jean - Henri

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